Le train hanté
Tout va très vite en 1983, rendu grâce à un Bob Morane qui a occupé les ondes tout l’été. La tournée des 10 jours de pékin n’est même pas terminée que Le Péril Jaune est déjà enregistré et le lead single débarque en novembre 1983, un mois avant la sortie de l’album. Ce devait être La Sécheresse du Mékong avant que la maison de disques n’en décide autrement en choisissant Miss Paramount !
L’Histoire a quelque peu donné raison à la maison de disques, au vu du rang culte auquel a accédé ce titre pour le moins comique. Cela part de rien, mais suffit à faire frapper des mains un stade entier ! C’est aussi la première chanson qui ouvre Indo au succès international, et plus précisément en Scandinavie. Un succès mérité pour l’une des chansons les plus remarquables du Péril Jaune, avec ses sonorités exotiques et sa légèreté presque insolente, et il suffit d’une anecdote pour que les paroles nous ramènent droit dans le cinéma d’horreur des années 50/60/70. « Magie noire » et « Satan mon amour » sont d’ailleurs de vrais films d’époque. Ce jeu de collage rappelle bien sûr L’Aventurier et ses paroles non moins décousues, ce qui a sans doute plu à la maison de disques alors désireuse d’obtenir un succès semblable.
Le clip se passe, attention suspense, dans un cinéma ! Simple mais efficace, comme la chanson. Un projectionniste porté sur la bouteille se laisse charmer par la dite Miss Paramount presque entièrement dévêtue (jouée par une danseuse du Crazy Horse Saloon, excusez du peu), et laisse la bobine du film se détraquer, laissant la projection du film dégénérer et le public s’en amuse allègrement. Bref, pas de scénario palpable pour des paroles qui n’en ont pas non plus. Mais la fraîcheur est là, dans la spirale des années 80 encore naissantes. Et cela suffit à faire date, puisque Miss Paramount est devenu une sorte de parenthèse dansante pour tous les concerts d’Indochine, avec sa propre chorégraphie !
Miss Paramount sort en 45 tours uniquement. Il a la particularité, avec 3ème Sexe, d’avoir une pochette totalement différente dans son pressage suédois. Conçu par un studio local, le recto comme le verso sont des visuels tirés du clip. Quant à la face B, il s’agit de Pavillon Rouge, un titre sans prétention mais qui donne une meilleure idée de l’orientation prise pour l’album à venir.

Il faut battre le fer tant qu’il est chaud…Ersatz total de l’Aventurier sur le plan musical et de la construction, texte en roue libre…et le pire, c’est que ceci fonctionne !!!
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Je ne trouve pas que Miss Paramount soit tant calqué sur L’Aventurier…
Je ne suis pas un grand connaisseur de musique sur le plan technique mais les deux titres me paraissent différents sur beaucoup de points : la mélodie, l’intonation, le tempo, la construction… Ils ont certes tous les deux un gimmick reconnaissable, un style pop/new wave, un rythme semblable mais ces caractéristiques s’appliquent à bien d’autres chansons de l’Indo de l’époque.
Seules les paroles décousues qui compilent le nom d’anciennes œuvres culturelles m’évoquent une similitude prononcée entre ces deux titres spécifiquement.
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