Marche pour le monde libre
2008. La France doit-elle boycotter les Jeux Olympiques de Pékin ? Indochine a visiblement donné sa réponse en ce qui le concerne quand les boys enregistrent une reprise de la célèbre chanson du groupe anglais Dead or Alive et l’habille d’un clip arborant les menottes du mouvement de Reporters sans Frontières. Indo sort fraîchement des cinq dates du dernier petit tour d’Alice et June au cours desquelles cette reprise musclée fut interprétée devant un public restreint. La voilà maintenant en téléchargement légal, en échange d’un don sur le site de Reporters sans Frontières afin de contrer la politique de répression du gouvernement chinois, notamment envers les Tibétains et contre toutes les violations des Droits de l’Homme qui s’ensuivent.
A l’unanimité cette reprise a été saluée, autant par le public que par les médias. Il faut dire qu’Oli de Sat a su lui trouver les accents rock qui conviennent, prenant courageusement le parti de changer la forme la chanson sans en changer le fond, et d’aller jusqu’au bout de ce principe. Si le beat new wave est resté aux années 80 l’esprit de la chanson est bien là, transcendée par la frénésie rock des années 2000, moins colorée mais devenue sacrément survoltée ! Et tant pis si Nicola Sirkis n’a pas la puissance vocale de Pete Burns ! Le clip en huis clos amuse par l’esprit de débauche qu’il inspire, avec une notable présence de pom-pom girls et des projecteurs excessifs. Une manière finement trouvée d’apposer le faste des JO et l’hypocrisie qui en entoure l’organisation, le tout dans une vidéo nerveuse qui ne manque pas de style !
Il est à noter que cette version studio ampute la chanson du pont de Canary Bay qu’Indo avait malicieusement inséré lors des concerts du Petit Tour d’A&J et dans le medley du Meteor Tour.
La reprise avait été rendue disponible en téléchargement légal sur le site Reporters sans Frontières (don minimum d’1€ pour la chanson, 2€ pour le clip), ainsi que sur un single promotionnel affichant le fameux logo aux menottes. Le titre est également dispo sur l’édition limitée de La République des Meteors sorti l’année suivante.
Indoprisme 